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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 08:51



Sarkozy veut imposer
sa propagande à France-Télévisions


Sarkozy l'avait avoué lors de la campagne présidentielle: il aurait aimé faire une carrière de présentateur télé. Il n'est que président de la République, mais n'a pas renoncé pour autant à ses ambitions d'anchorman. En tout cas si l'on en croit le dernier ballon-sonde envoyé à France-Télévisions par l'entourage de Nicolas Sarkozy. Et celui-ci, s'il n'est pas piqué des vers, n'est pour une fois pas l'oeuvre de Frédéric Lefebvre mais de Thierry Saussez. Ancien publicitaire, Saussez est un garçon plein d'imagination, au teint perpétuellement hâlé, aujourd'hui directeur du Service d'information du gouvernement.

Sa dernière idée n'a pas fini de susciter des remous au sein de France-Télévisions: Thierry Saussez songe à la création d'une «émission de communication gouvernementale à la télévision».
De fait, quoi de mieux qu'une telle émission pour enterrer un service public que l'Elysée s'évertue à plomber depuis l'arrivée de Sarkozy au pouvoir? L'initiative rappelle celle de Laurent Fabius qui, Premier ministre, avait imposé en 1984 à la télévision, contre l'avis de la Haute autorité (l'ancêtre du CSA) et des journalistes, un programme vaguement politico-pédagogique devenu une référence en matière de mise en image : «Parlons France», sur TF1, un quart d'heure mensuel consacré au Premier ministre dans une ambiance de type «causerie au coin du feu», avec journalistes potiches pour lui servir la soupe.



Un programme à l'étude
Si le futur programme n'est pour l'instant qu'«à l'étude», Thierry Saussez souhaite déjà qu'il soit diffusé «dans l'idéal, évidemment, sur le service public. Si je le fais sur TF1, on va me dire : ben voilà, bien entendu, il est allé chez M. Bouygues». On lui répondra que ces précautions sont superflues, la propagande gouvernementale étant déjà largement assurée, au vu et au su de tous, sur la chaîne de Bouygues.

Déléguée SNJ de France Télévisions, Carole Petit, s'est dite «sidérée». «Ce genre de proposition est très grave. C'est de la communication officielle et c'est comme si les journalistes ne faisaient pas leur métier d'explication. Quand on voit déjà la pression qui existe dans la loi sur l'audiovisuel avec la désignation-révocation du président de France Télévisions par l'exécutif, on n'est pas surpris par ce genre de proposition», a-t-elle ajouté.

Pas de propagande, mais ancrer des messages
Thierry Saussez a d'emblée calmé le jeu, expliquant qu'il n'était pas question de faire de la propagande : « A côté de la bouilloire médiatique qui n'a pas le temps d'ancrer un message (...) je suis là pour ancrer les messages, les réformes, les mesures dans la durée. Si les Français ont des questions sur le service public, sur les politiques publiques, sur les mesures ou sur les réformes, qui sont mises en œuvre, on doit mettre en œuvre des moyens qui soient adaptés à la situation de crise», s'est justifié l'ancien publicitaire lundi soir sur la chaîne Public Sénat.

On aimerait croire à tant de désintéressement. Mais la Société des Journalistes de France Télévisions voit plutôt un tir groupé des snipers proches du chef de l'Etat contre la chaîne: «Nous avons des mauvaises fées qui se penchent sur notre avenir. Après Frédéric Lefebvre qui estime que le départ de salariés de France Télévisions est évidemment nécessaire, la garde rapprochée du chef de l'Etat anticipe les futurs programmes avant même que le parlement ait statué ».

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkkVkkVAkZuJlEgeJS.


Le gouvernement veille (un peu trop)
sur les blogueurs


Le Service d'Information du gouvernement a lancé un appel d'offres auprès de sociétés privées afin d'assurer la veille du traitement de l'actualité gouvernementale sur les médias en ligne. A la grande inquiétude de certains blogueurs.


L'information a déjà été relevée par plusieurs blogueurs. Selon un appel d'offre publié au Journal Officiel, le Service d'Information du Gouvernement propose entre 20 000 et 130 000 euros pour la fourniture d'une veille quantitative et qualitative sur le traitement de l'actualité gouvernementale par les médias en ligne (sites d'informations et blogs de journalistes). La veille devrait porter sur 15 thèmes définis dans un corpus d'une cinquantaine de sites.
Le SIG souhaite recevoir un rapport hebdomadaire de tout ce qui se dit et s'écrit au sujet du gouvernement sur les sites en question. A priori, rien de mal à ça, les services de communication publique ou privée sont toujours adossés à un service de veille d'information.

L'an passé c'est la société Watch, le département de veille conseil de
TBWA Corporate consacré aux phénomènes d'opinion qui avait remporté l'appel d'offres sur l'action gouvernementale dans les médias en ligne. La veille ne concernait déjà qu'une cinquantaine de sites médias alors que la veille des blogs était, elle, assurée en interne par le SIG.

Big brother contre les blogueurs
Cette année, c'est l'ensemble de la veille sur les médias on-line qui sera assurée par des sociétés privées. L'information a suscité quelques débats dans la blogosphère. D'aucuns décèlent une tentation gouvernementale de surveiller les blogueurs.
Alain Joannes du blog Journalistiques y voit déjà la malveillance du pouvoir: « (…) considérée isolément, chaque amélioration du suivi de la production journalistique par les organes spécialisés du pouvoir politique semble bénigne. Mais entre le conseil sollicité en 2006 et les améliorations successives de 2008, il y a une énorme différence: en 2006, le SIG cherchait à améliorer la communication gouvernementale; en 2008, il s'agit au mieux d'une veille sur la réputation de la marque « Gouvernement » au pire d'une surveillance de plus en plus serrée des journalistes ».

La démonstration n'est guère convaincante. En quoi un travail d'observation régulier d'outils d'information en accès public comme les blogs relèverait-il de la surveillance, voire d'un travail de renseignement ?

Alain Joannes se fait plus pertinent lorsqu'il écrit que « Nicolas Sarkozy n'a aucun souci à se faire du côté de la presse traditionnelle. Cet euphémisme désigne les relations personnelles que le chef de l'Etat entretient avec les patrons des groupes privés et, bientôt, avec celui du service public, qu'il nommera lui-même en toute indépendance. Mais il a du souci à se faire avec des publications en ligne qu'il ne contrôle pas - Mediapart, rue89, Backchich, voire Le Post - et qui, à l'instar du Canard enchaîné, sortent des affaires déplaisantes, que la presse traditionnelle est parfois obligée de reprendre ».

Une cellule opérationnelle de communication
Les priorités du Service d'Information du Gouvernement définies par son nouveau directeur, le publicitaire Thierry Saussez, un proche de Nicolas Sarkozy, vont dans ce sens.
Plus qu'un système de surveillance, le SIG entend développer les capteurs, outils d'étude de l'opinion et de communication sur Internet. Des moyens adaptés à la démarche plus opérationnelle que veut lui donner l'Elysée pour en faire une véritable plate-forme stratégique de communication. Une évolution qui marque la prise de conscience qu'au plus haut niveau de l'Etat le quatrième pouvoir se décline désormais aussi en «.fr».

Mardi 28 Octobre 2008 - 08:41
Régis Soubrouillard


http://illusions-de-mouvements.over-blog.com/



Ban Ki-Moon,
l'Euramérique,
les journalistes


Voici une info que je n'ai pas encore eu le temps d'exploiter dans le cadre du blog de l'Atlas alternatif : selon l'AFP du 10 octobre, la Russie réclame une enquête contre le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, après la signature d'un accord qui reconnaîtrait l'Alliance atlantique comme une organisation "de maintien de la paix", a dit l'ambassadeur russe à l'Otan. L'accord aurait été signé sans information des membres du Conseil de sécurité Le secrétaire général de l'ONU "risque de subir une destitution. Ses actions sont honteuses", s'est emporté M. Rogozine. Selon lui, ce document "réhabilite" l'Otan pour ses bombardements en Serbie lors de la guerre du Kosovo, et juge que l'accord a été signé pour que "l'ONU partage le fiasco en cours en Afghanistan", où l'Otan commande la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), sous mandat des Nations unies

(AFP
http://groups.google.fr/group/fr.soc.politique/browse_thread/thread/0af82f76b7916022, également repris par L'Humanité http://www.humanite.fr/-+2008-10-11_International+-) .

En fait les premiers remous contre la manoeuvre de Ban Ki-Moon remontent au début du mois d'octobre. L'accord entre Ban Ki-Moon et le Général Jaap de Hoop Scheffer aurait été signé en secret le 23 septembre. Le ministre des affaires étrangères russes s'en est indigné le 9 octobre (
http://en.rian.ru/russia/20081009/117635210.html).

J'avais déjà évoqué dans un article sur le Darfour les liens entre Ban Ki-Moon et l'administration Bush (
http://atlasalternatif.over-blog.com/article-6756462.html). Voilà un bon sujet d'investigation pour les journalistes professionnels, mais, pour l'heure, la grande presse semble se désintéresser complètement du sujet. De même on ne sent pas un grand enthousiasme des journalistes à aller enquêter sur les rumeurs de corruption par la mafia albanaise (http://www.svd.se/nyheter/utrikes/artikel_1863409.svd) de M. Martti Ahtisaari, émissaire de l'ONU appointé par M. Ban Ki-Moon, qui, l'an dernier, valida la déclaration unilatérale d'indépendance du Kosovo et depuis lors a été brillamment récompensé pour ce geste par en obtenant le prix Nobel de la Paix (ce n'est pas la première fois que ce prix revient aux semeurs de désordre et de guerre).

Ce qui est aussi désagréable en ce moment dans cette affaire de police de l'OTAN au Kosovo, c'est qu'on voit se mettre en oeuvre  le rêve d'Edouard Balladur, à savoir une "Euramérique" fusionnée. Quelque 80 Américains - essentiellement des policiers, plus quelques juges et procureurs - contribueront à la mission européenne (illégale car non avalisée par l'ONU) de police et de justice au Kosovo, marquant ainsi la première participation des Etats-Unis à une opération de l'Union européenne (UE), aux termes d'un accord signé mercredi à Bruxelles (source AFP 22 octobre 
http://www.france24.com/fr/20081022-kosovo-quelque-80-americains-vont-participer-a-mission-lunion-europeenne). Mais là encore, grand silence de nos chers médias "professionnels" sur le sujet.

Pour mémoire, rappelons que, pour l’année 2008, 282 millions d’euros ont été prélevés sur vos impôts pour être distribués à la grande presse sous forme de subventions diverses, sans parler des exonérations fiscales à ces groupes  (
http://danielegiazzi.typepad.fr/ump/files/septembre_2008rapport_giazzicomplet.pdf). Vous pouvez demander des comptes sur l'usage qui est fait de votre argent.

http://delorca.over-blog.com/article-24172272.html
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  • : Blog d'opinion et de résistance. Les médias ne sont pas libres, mais simples outils de désinformation et de propagande pour l'Occident militaro-financier. Pas de liberté d'informer, donc pas de liberté ni de démocratie. La désinformation est l'ennemie Public N°1. Eva, journaliste-écrivain, libre-penseuse, dénonce et interpelle.
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  • Journaliste de profession. Radio,TV,presse,productrice émissions. Auteur de plusieurs ouvrages chez éditeurs de renom. Milite pour une information libre,plurielle,diversifiée, indépendante des grands groupes.
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