Depuis la fin de la guerre froide, le monde entier a été bombardé par une arme redoutable, celle du bourrage de crâne médiatique, de la propagande capitaliste à tous les niveaux de notre société ; propagande qui nous incitait à croire que le seul choix de société possible était celui du capitalisme et du libéralisme économique.
C’est en s’appuyant sur cette propagande, sur ce nouvel « opium du peuple », que la mondialisation s’est opérée autour du capital et que les marchés financiers ont infiltré tous les domaines de notre société, allant jusqu’à se substituer, dans certains pays, à la souveraineté du peuple qui n’est plus rien d’autre qu’une notion vide.
L’effondrement actuel de la sphère financière montre à quel point la propagande capitaliste a pu infiltrer notre société européenne. La vitesse à laquelle la crise arrive sur le vieux continent, et surtout la difficulté d’une grande partie de la « gauche » à se fédérer autour de vrais principes réfutant l’organisation de notre société autour du capital en sont autant de preuves.
Il suffit de voir l’échec politique de la social-démocratie pour se rendre compte qu’on ne doit plus penser le progrès social comme un simple effet collatéral du développement économique, mais qu’il doit être lui-même au centre de la politique, le développement social doit devenir LE facteur structurant de la pensée politique de gauche.
C’est dans les pays latino-américains, où la doctrine ultralibérale a été poussée le plus loin, qu’on connaît aujourd’hui une des poussées les plus importantes des idées socialistes et communistes du XXIème siècle. La construction de la pensée politique au Venezuela, en Bolivie et maintenant en Equateur (sans oublier le rôle idéologique que Cuba a pu jouer dans ce processus) est entrain de le montrer: oui, on peut construire une alternative à la société capitaliste !!!!
Vous trouverez, à la fin de cet article, un lien permettant d’accéder au discours du président équatorien Rafael Correa lors de la clôture de la campagne pour le OUI au référendum de la nouvelle constitution équatorienne. Le résultat du référendum, effectué dimanche 28 septembre, est extrêmement clair : 63.24% pour le oui et 28.09% pour le non.
C’est sous la devise « fichons les tous dehors » que le peuple a voté, le 15 avril 2007, à 81.72% en faveur d’une assemblée constituante pour qu’elle se substitue temporairement à la partitocratie traditionnelle équatorienne, et qu’elle rédige un nouvelle constitution en rupture avec la politique capitaliste impulsée en Equateur par les USA.
Ce processus révolutionnaire et démocratique, de même que celui du Venezuela et de la Bolivie, nous montre qu’il est possible de proposer une alternative socialiste (la justice et dignité sociale étant le facteur structurant de ce nouveau modèle), et républicaine (le peuple étant celui qui détient la vraie souveraineté politique).
Face à ce « vent nouveau », nous ne pouvons pas nous soustraire à l’obligation d’appeler à l’union de la gauche anticapitaliste ; qu’elle s’inspire de ce qui est possible ailleurs et qui n’est bien entendu pas impossible ici. Battons-nous contre cette idéologie dominante qui nous fait croire que tout est perdu, que tout modèle autre que le capitaliste est une simple illusion, et, pour cela, nous avons le devoir de militer ensemble; face à cette nouvelle crise du capitalisme nous devons TOUS les femmes et hommes des gauches répondre ensemble PRESENTS.
Eduardo Meneses
notrre collaborateur traducteur qui est aussi Equatorien et qui milite avec Melenchon, comme Dimitri, tiens où il est passé celui-là !!!
Lie au discours de Correa : http://socio13.wordpress.com/2008/09/28/discours-de-rafael-correa-president-de-la-republique-d%E2%80%99equateur/
http://socio13.wordpress.com/2008/10/01/un-vent-nouveau-venu-d%e2%80%99ailleurs-par-eduardo-meneses/#more-5324