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28 août 2008 4 28 /08 /août /2008 07:13


http://www.relatio-europe.eu/

Avec le chou-chou des
médias partisans....

Georgie, je l'ai vu...
comme si j'y étais !


Comme prévu, non seulement les intellectuels médiatiques français ne se bousculent pas pour dénoncer les massacres massifs commis par l'armée géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août 2008 (2000 personnes en une nuit sur une population de 98 000, on voit ce que cela aurait donné sur une semaine si la Russie n'était pas intervenue...), mais en plus ils versent comme d'habitude dans le n'importe quoi pour discréditer l'adversaire russe. A preuve cette enquête sur les propos d'un intellectuel connu publiée par Rue89 :

"www.rue89.com
 
 
Contrairement à ce qu’il a écrit dans Le Monde, le philosophe n’a pu se rendre dans la ville de Gori. Ce n’est pas la seule affabulation.

Qu’on l’apprécie ou non, il faut reconnaître que Bernard-Henri Lévy, qui s’est rendu la semaine dernière en Géorgie, ne manque ni de courage, ni de convictions. Mais BHL n’est pas un journaliste, et le récit qu’il a rapporté pour Le Monde <http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/08/19/choses-vues-dans-la-georgie-en-guerre-par-bernard-henri-levy_1085547_3214_1.html> , titré « Choses vues dans la Géorgie en guerre », est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville « brûlée », il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.
 
Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un « fact-checking », une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de « témoignage ». Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.
 
Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre
 
Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.
 
Il est accompagné par son vieux complice, l’éditeur Gilles Hertzog, le documentariste Raphaël Glucksmann et un journaliste de France Culture, Omar Ouamane. Plus un garde du corps. Le jet se pose vers midi en Géorgie, « juste pour le déjeuner », précise Raphaël Glucksmann. Prévenue par son ambassadeur à Paris, la présidence géorgienne a dépêché l’un de ses traducteurs pour accompagner BHL durant tout son séjour.
 
Celui-ci sera court, puisque Bernard-Henri Lévy repartira samedi matin, à 8 heures, de Tbilissi. Il aura donc passé deux jours et demi en Géorgie. L’équipage descend au Marriot Tbilissi, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les journalistes et les diplomates.
 
Plusieurs journalistes français, surpris par sa présence, interrogent dès son arrivée l’intellectuel qui ne cache pas les motifs de son voyage : défendre la liberté en Géorgie contre l’ogre russe. Plusieurs radios, comme France Inter, France Info ou RFI, diffuseront des extraits de ces interviews.
 
La multiplication des chars
 
Dans un minibus blanc climatisé, direction Gori, l’une des villes occupées par les troupes russes. Première « chose vue », sur la route :
 
« Le fait est que la première présence militaire significative à laquelle nous nous heurtons est un long convoi russe, cent véhicules au moins, venu tranquillement faire de l’essence en direction de Tbilissi. »
 
L’envoyé spécial du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski, qui emprunte la même route, le même jour, a compté les véhicules de cette colonne. Il en a recensé trente: six camions de troupes, six camions citernes, sept blindés APC, trois camions essence, six chars, deux ambulances.
 
Encore quelques kilomètres et l’équipage retrouve un groupe de journalistes, bloqués à un barrage tenu par la police géorgienne. Les journalistes ont suivi Alexandre Lomaia, le conseiller géorgien pour la sécurité nationale, qui avait décidé courageusement de se rendre à Gori, accompagné de l’ambassadeur d’Estonie. Le convoi est bloqué à quelques kilomètres au sud de la ville. BHL descend alors de sa camionnette blanche.
 
Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express <http://www.lexpress.fr/actualite/monde/gori-ville-fantome-et-cite-interdite_550120.html> , s’étonne :
 
« J’ai reconnu sa silhouette. Il était accompagné de Gilles Hertzog et Raphaël Glucksmann. BHL a même lancé à un journaliste français : ‘Ah, mais nous sommes confrères !’ »
 
Ne pas voir Gori, mais en parler quand même
 
BHL franchit le barrage, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et racontera dans Le Monde la scène suivante :
 
« Nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l’Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L’odeur, légère, de putréfaction et de mort.
 
« Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas.
 
« Gori n’appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus « libérer ». C’est une ville géorgienne. Or ils l’ont brûlée. Pillée. Réduite à l’état de ville fantôme. Vidée. »
 
Problème : BHL n’est jamais « arrivé à Gori », et les Russes n’ont pas « brûlé » la ville.
 
Que s’est-il passé ? Avec son équipe, il s’est débrouillé pour passer ce premier barrage en compagnie d’Alexander Lomaia et de quelques autres personnes (l’ambassadeur estonien, la députée européenne Marie-Anne Isler-Béguin et la journaliste du Washington Post Tara Bahrampour).
 
Deux heures plus tard, vers 22h30, dans la nuit noire, BHL est de retour au premier barrage où attend la presse. Il sort du véhicule, le visage grave, et avec sa voix de Malraux, il témoigne devant les journalistes:
 
« La ville est nettoyée, Gori est une ville fantôme, il y a des flammes partout ; apparemment pas âme qui vive, Gori a été vidée de sa population. C’est ce que les Russes appellent la pacification. »
 
L’eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin intervient alors pour démentir : « mais non, on n’était pas à Gori », dit-elle aux journalistes, « on a été bloqués à un barrage à 1,5 kilomètre de la ville ». Elle connaît cette région depuis huit ans. Seuls les champs brûlaient, ajoute-t-elle. Les armées brûlent parfois les champs pour éviter le risque des snipers embusqués.
 
Plusieurs témoins confirment : BHL n’était pas à Gori
 
Déléguée du Parlement européen pour le Caucase Sud, Marie-Anne Isler-Béguin revient sur l’épisode pour Rue89:
 
« Je viens de découvrir son témoignage. Je suis un peu surprise qu’il n’ait pas tout à fait dit comment ça c’était réellement passé. Mais il a peut-être oublié… J’ai vu Bernard-Henri Lévy pour la première fois lors de ce voyage au check-point où étaient bloqué tous les journalistes, à cinq kilomètres de Gori.
 
« Si Bernard-Henri Lévy est monté avec Lomaia et moi, c’est parce que j’ai intercédé en sa faveur. C’est lui qui m’a demandé : « Madame la députée, je voudrais me joindre à la délégation. » Et c’est moi qui ait obtenu l’accord de l’ambassadeur d’Estonie. Dommage qu’il ait oublié ce petit détail… En plus, c’est le seul qui soit monté dans la voiture avec son garde du corps.
 
« Et il y a d’autres approximations. S’il arrive à distinguer les militaires des paramilitaires, il est plus doué que moi. S’il a senti une odeur de putréfaction, moi pas. Il écrit aussi que Gori a été brûlée, pillée et réduite à l’état de ville fantôme, mais à ce moment-là, on ne pouvait pas le dire, tout simplement parce que personne n’y était encore allé. Enfin, nous nous sommes arrêtés à 1,5 kilomètre de Gori. »
 
Gilles Hertzog, fidèle compagnon de route de BHL, confirme lui aussi la version de l’élue :
 
« Non, on n’est pas rentrés dans la ville, on est resté à l’orée de la ville, je ne sais pas à combien de kilomètres de Gori. Il faisait nuit, on apercevait vaguement des bâtiments quand il y avait des fusées éclairantes, mais on n’était que sur le bas-côté d’une route. Il y avait des champs qui brûlaient autour de nous, on nous a dit que c’était du ‘farming’ [des feux allumés par des cultivateurs, ndlr], mais je ne l’ai pas cru. »
 
Et même divergence avec BHL sur l’odeur de putréfaction :
 
« Personnellement, je n’ai rien ressenti, mais peut-être que mon ami Bernard-Henri Lévy lui l’a ressentie. »
 
Dans son reportage, la journaliste du Washington Post raconte elle aussi cette virée <http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/08/13/AR2008081303759.html> , mais en précisant bien clairement, en début de l’article, qu’elle n’a pas vu la ville. Le « byline », l’indication du lieu et de la date du reportage placée au début du texte, est très clair : « OUTSIDE GORI, Georgia, Aug. 13 » [« En dehors de Gori, en Géorgie, le 13 août »].
 
Vendredi 15 : un « braquage » qu’il n’a pas vu
 
Et que penser de la seconde tentative pour se rendre à Gori le vendredi ? BHL écrit dans Le Monde :
 
« Vendredi matin. Nous décidons, avec Raphaël Glucksmann, Gilles Hertzog et la députée européenne, de revenir à Gori que, suite à l’accord de cessez-le-feu rédigé par Sarkozy et Medvedev, les Russes auraient commencé d’évacuer et où nous sommes censés rejoindre le patriarche orthodoxe de Tbilissi en partance, lui-même, pour Shrinvali, où des cadavres géorgiens seraient livrés aux porcs et aux chiens.
 
« Mais le patriarche est introuvable. Les Russes n’ont rien évacué. Et nous sommes même, cette fois, bloqués vingt kilomètres avant Gori quand une voiture, devant nous, se fait braquer par un escadron d’irréguliers qui, sous l’œil placide d’un officier russe, fait descendre les journalistes et leur arrache caméras, argent, objets personnels et, finalement, leur véhicule.
 
« Fausse nouvelle, donc. L’habituel ballet des fausses nouvelles dans l’art duquel les artisans de la propagande russe semblent décidément passés maîtres. Alors, direction Kaspi, à mi-chemin entre Gori et Tbilissi, où l’interprète de la députée a de la famille et où la situation est, en principe, plus calme. »
 
Le documentariste Raphaël Glucksmann conserve un souvenir différent de ce « braquage ». Le convoi de trois voitures est stoppé au dernier barrage de la police géorgienne où on leur déconseille fortement de continuer :
 
« Les policiers nous ont raconté qu’une voiture de l’UNHCR [le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, ndlr] venait de se faire dépouiller au barrage russe. Nous avons donc rebroussé chemin. Je n’ai pas vu cette scène. C’est simple, la route fait un coude et juste après, à 500 mètres environ de là où nous sommes, il y a le barrage russe, mais on ne le voit pas. »
 
La version de l’eurodéputée sonne, elle aussi, bien différemment de celle de BHL. Contrairement à ce qu’affirme l’intellectuel, elle n’était pas à ses côtés à ce moment précis :
 
« Le jeudi, les autorités géorgiennes m’ont assuré que je pourrais aller le lendemain à Gori avec un convoi humanitaire. Mais, le vendredi, on attend une heure, deux heures, et on n’obtient toujours pas d’accord des Russes pour faire partir le convoi humanitaire.
 
« Je n’ai donc pas pris de voiture en direction de Gori avec Bernard-Henri Lévy. Je n’ai pas non plus cherché le patriarche, qui a eu l’autorisation de se rendre à Shrinvali pour aller récupérer des corps de Géorgiens, car je savais où il était, mais j’ai seulement regretté de ne pas l’avoir contacté avant.
 
« Je n’avais toujours pas bougé de Tbilissi quand, avec mon assistante géorgienne, on décide alors de se rendre au village de Kaspi, qui n’est pas en zone occupée. Et c’est là que Bernard-Henri Lévy revient vers moi et me dit : « On a fait équipe hier, est-ce qu’on continue à faire équipe ? »
 
Gilles Hertzog, n’était pas non plus avec BHL :
 
« Moi, je ne sais pas, je n’étais pas dans la même voiture que lui. Je ne sais plus exactement… Vous savez, on laisse faire nos chauffeurs, ce sont eux qui décident, qui savent où on peut aller. »
 
Les autos partent en fait à Kaspi pour constater la destruction d’une usine électrique que filmera Glucksmann.
 
Dernière soirée à Tbilissi, Sartre et la pureté dangereuse
 
Vendredi, seconde rencontre du philosophe avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Bloqué depuis plusieurs jours dans sa résidence, le chef d’Etat interroge BHL et Raphaël Glucksmann :
 
« Il nous a demandé comment c’était à Gori et Kaspi. Puis, ils ont un échange sur le thème : « Pourquoi l’Occident ne répond pas ? »
 
Dans le récit qu’il a rapporté pour VSD, Hertzog raconte :
 
« Bernard-Henri Lévy tente de leur remonter le moral. Pourquoi ne pas inciter les pays de l’Otan qui ont appuyé la demande de la Géorgie à se prononcer solennellement ? Pourquoi ne pas tenir vos conseils des ministres dans une ville menacée ? Saakachvili retrouve un instant le sourire. ‘Très bonnes idées !’, lance-t-il. »
 
Ensuite, selon Glucksmann, les deux hommes parlent philosophie :
 
« Saakachvili a lu ‘La Pureté dangereuse’ et puis il a eu une prof de philo, ancienne correspondante de Sartre, et comme BHL a écrit sur Sartre… »
 
Retour à l’hôtel à l’aube, fin de l’escapade, tout le monde reprend l’avion vers 8h du matin. Direction Nice, où BHL a un rendez-vous. La folle vie continue.
 
Le journal britannique The Independant <http://www.independent.co.uk/opinion/columnists/pandora/pandora-bernardhenri-lvy-french-gift-to-georgia-900650.html> ne s’est pas trompé sur la leçon à tirer de toute l’histoire. Dès lundi 18 août, ils écrivait:
 
« Les Américains ont envoyé des couvertures, les Estoniens des médecins, mais ce sont les Français qui, assurément, sont venus au secours des gens de l’Ossétie du Sud en proposant d’envoyer leur ‘nouveau philosophe’ [en français dans le texte, ndlr] Bernard-Henri Lévy. »
 
Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay"

http://delorca.over-blog.com/article-22285909.html


Faut-il faire taire Tariq Ramadan ?

Impartiale couverture
des médias !



jeudi 28 octobre 2004, par Tariq Ramadan 
  

C’est le magazine L’Express qui a obtenu l’exclusivité de l’annonce et de la présentation du livre de Caroline Fourest, Frère Tariq. La publication du livre a non seulement fait la Une mais ce ne sont pas moins de huit pages qui lui sont offertes, avec une interview aux questions faussement objectives et des extraits qui sont présentés avec des annotations qui prouveraient que Caroline Fourest a bien lu et qu’il s’agit là d’un travail scrupuleux et honnête. Caroline Fourest est d’ailleurs présentée comme une « journaliste d’investigation » (donc neutre) et « féministe » (dont l’engagement est forcément noble). Aucune prise de distance de la part du magazine, aucune manifestation de prudence qu’exigerait le minimum de déontologie... Ces dernières années, l’Express, quant à son traitement de l’islam et de la réalité des Français de confession musulmane, va vraiment de plus en plus mal...

La formidable campagne médiatique qui s’est abattue sur moi en France a commencé après la publication de mon texte sur les (nouveaux) intellectuels communautaires. Depuis, on n’a point cessé la critique et tous les moyens ont été bons pour chercher à me diaboliser. Le livre Frère Tariq vient poursuivre cette campagne, et Caroline Fourest est non pas seulement « une journaliste d’investigation », mais également une militante de longue date pour qui toute critique de la politique israélienne est en fait de l’antisémitisme. Proche de Pascal Bruckner, protégée de Bernard-Henri Lévy, elle est l’auteure d’un pamphlet qui est tout sauf une étude sérieuse : le mensonge le dispute à la citation tronquée ; le raisonnement construit de toutes pièces n’a d’égal que l’approximation et les erreurs de dates, de noms, de lieux et de personnes. Une honte... et les Éditions Grasset qui osent publier une pareille « enquête » (romanenquête idéologique ?) se déshonorent...

Les exemples de distorsions transpirent à chaque page et nous n’en prendrons que trois.
• Caroline Fourest affirme que j’ai fait interdire la pièce Mahomet, de Voltaire, en 1993, ce qui est un mensonge éhonté. Le conseiller administratif de la ville de Genève, M. Alain Vaissade, a pris cette décision en juin 1993, alors que j’étais depuis plusieurs mois en Égypte (je ne suis revenu qu’en août...). M. Vaissade a publiquement affirmé à la Radio suisse romande qu’il avait lui-même pris cette décision et qu’il ne m’avait ni vu ni consulté sur cette question.
• Par ailleurs, l’auteure construit des raisonnements en utilisant de courtes citations de trois mots pour faire croire que c’est moi qui parle. Elle ne va pas jusqu’au bout de mes raisonnements. Je dis, par exemple, aux musulmans qu’il serait légitime de se battre si on nous empêchait de pratiquer les piliers de l’islam. Caroline Fourest coupe mon raisonnement et insiste sur le fait que j’encourage les musulmans à lutter contre nos Constitutions quand elles ne respectent pas l’islam. Elle omet de citer la suite, où j’affirme que toutes les Constitutions européennes respectent les piliers de l’islam. Il est donc tout à fait possible d’être Français et musulman. Ce genre de déformations est plus la règle que l’exception.
• Dernier exemple : le cinéma. J’ai toujours soutenu que le cinéma n’était pas interdit en islam et qu’il appartenait à chacun de faire son choix et d’être sélectif : tout n’est pas bon dans le cinéma et il est évident que je fais allusion à la violence, à la pornographie ou encore à ces films de « grandes industries » abrutissants. Caroline Fourest interprète ces réserves comme des attaques contre le cinéma, que, à la manière des talibans, j’interdirais forcément en pays majoritairement musulman.
Tout le livre est à l’avenant : un édifice mensonger produit par un esprit profondément malhonnête. Cela suffit, je n’accorderai pas plus d’attention à ces quatre cents pages qui sont une insulte à la pensée, à la probité et qui n’ont qu’une seule fonction : noircir et répandre la peur. L’avenir montrera assez vite qu’entre Caroline Fourest et moi-même c’est elle et ses collègues qui sont le véritable danger, qui entretiennent la peur, poussent au repli communautaire et pervertissent le débat, qu’ils ne conçoivent que comme un monologue dont ils imposent les termes et les conditions.

Caroline Fourest a été invitée par la Télévision suisse romande (TSR) pour venir débattre de son livre en face à face. Sa maison d’édition a d’abord prétendu qu’elle ne pouvait se rendre à Genève « pour des raisons de sécurité »... Cela fait sourire. Le duplex était envisagé. Puis une réponse étrange était apportée en conclusion : le plan médias de Caroline Fourest ne lui permettait pas de participer au débat. Est-ce si étonnant au fond ? L’imposture est telle qu’elle ne peut soutenir la confrontation. Et puis elle nous ramène à la sagesse : la seule réponse à l’indigne est désormais de l’ignorer, quelle que soit la publicité que les médias donneront à ces pages.
Lionel Favrot, l’auteur de Tariq Ramadan dévoilé et journaliste à Lyon Mag (qui a été condamné pour diffamation à mon égard) est venu à l’émission. Pour l’essentiel, on trouve dans son livre les mêmes arguments, les mêmes exemples et les mêmes thèses que ceux de Caroline Fourest. La même malhonnêteté. Ils auraient sans doute pu écrire un livre à deux... mais il est vrai que « Tariq Ramadan fait vendre aujourd’hui » ! Avec la malhonnêteté, on doit sans doute ne pas négliger l’argument pécuniaire pour comprendre les motivations de cette folle campagne médiatique. Celles et ceux qui le veulent pourront se rendre sur le site de la
TSR pour voir l’émission... triste spectacle d’un homme, d’un « journaliste d’investigation », approximatif, menteur et surtout imposteur. Je n’insiste pas.

Un petit mot encore. Le journaliste Darmon, d’Antenne 2, vient d’écrire un livre sur Nicolas Sarkozy : Sarko Star. On y apprend que Nicolas Sarkozy, quelques heures avant notre émission en novembre dernier, rassurait Bernard-Henri Lévy et lui promettait d’être dur avec moi. La stratégie générale, nous apprend-on, était méticuleusement pensée et planifiée entre la discussion « dure » sur la lapidation et la proposition plus ouverte du bandana. Ceux qui avaient des doutes sur la réalité d’une mise en scène peu noble doivent réviser leur jugement. Ce doit être aussi le cas de ceux qui refusent de voir les manœuvres politiciennes de celui qui se présente comme « l’ami des musulmans » et qui fait aujourd’hui une série de propositions, dont la surprenante idée de revisiter la loi de 1905. Officiellement, pour permettre à l’islam français de s’épanouir et à chaque grande ville d’avoir sa mosquée... À moins que ce ne soit pour mieux contrôler les musulmans, les surveiller et les transformer en un vivier électoral docile à l’horizon des élections.
La tradition laïque française est chaque jour un peu plus trahie au nom, nous dit-on, de la laïcité elle-même et de l’unité de la République. Il appartient aux Français de confession musulmane de dire avec détermination qu’avant de penser à la réformer il conviendrait que la loi de 1905 soit appliquée de façon stricte et égalitaire à l’endroit de tous les cultes ; que les musulmans n’ont pas à être traités de façon singulière, mis sous tutelle, et « accompagnés » de façon paternaliste, et à coup d’actions symboliques (« le préfet musulman »), vers la citoyenneté et l’installation durable et définitive de « l’islam français ».
Celui qui est capable de telles manipulations médiatiques peut aussi être capable des manipulations politiciennes les plus sournoises. L’« ami des musulmans » est surtout l’ami de leur vote... et tout semble permis pour parvenir à ses fins. Les organisations musulmanes qui feront semblant de négliger la réalité du second terme de la proposition, en trompant les musulmans sur la fausseté du premier, auront une responsabilité majeure quant à l’avenir.
Pour le dire simplement, et sur un plan plus général, on ne peut pas vouloir, d’un côté, rassurer et satisfaire Bernard-Henri Lévy et ceux qui défendent ses positions (tellement nombreux dans l’entourage politique de Nicolas Sarkozy) et, d’un autre côté, respecter fondamentalement les citoyens de confession musulmane. Pourquoi ? Parce les premiers abhorrent et redoutent au plus haut point l’idée qu’un jour la France puisse voir apparaître des citoyens français de confession musulmane, assumant le caractère multidimensionnel de leur identité, farouchement indépendants, sujets de leur Histoire, acteurs de leur société, capables de s’exprimer de façon audible et de prendre des positions critiques et des décisions circonstanciées sur les questions nationales et internationales. Entre les premiers et les seconds, il faut faire un choix... et l’Histoire marche dans le sens des seconds, avant comme après 2007.

http://www.tariqramadan.com/spip.php?article94




Soutien de F Delorca  à R. Labévière:

A part ça, je vous signale que j'ai signé la pétition en faveur du journaliste de RFI Richard Labévière (
http://www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008?e), qui m'avait interviewé en 2006 lors de la publication de l'Atlas alternatif. Le licenciement de Labévière n'est guère une surprise sachant comment fonctionnent nos médias, mais il est souhaitable en effet de manifester notre désaccord devant la réduction du pluralisme dans le service public. Le bloggueur Bernard Fischer consacre au dossier Labévière plusieurs pages sur http://fischer02003.over-blog.com/, y compris au début d'une controverse (si j'ai bien compris) sur ses propos tenus récemment au Liban... en présence de Meyssan...

http://delorca.over-blog.com/article-22303114.html



Le récit que BHL a rapporté pour Le Monde, titré "Choses vues dans la Géorgie en guerre", est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville "brûlée", il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville. Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un "fact-checking", une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de "témoignage".

Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale. Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.
suite à

http://www.marcfievet.com/article-22329998.html




Malakine critique vertement la manière dont les dirigeants occidentaux se sont saisis de la crise dans le Caucase pour transformer la Russie en ennemi menaçant. Et il se demande si ce n'est pas une manière, pour eux, de détourner l'attention des difficultés économiques rencontrées dans leurs pays. Vladimir Poutine (cc Flickr pecariopoli) Les diplomaties occidentales, avec leurs cris de vierges effarouchées, n'auront fait que précipiter l'inéluctable issue de la crise géorgienne. Très logiquement, la Russie a reconnu l'indépendance des provinces sécessionnistes d'Ossétie du sud et d'Abkahzie.

En dépit de toute rationalité comme de ses propres intérêts, la communauté internationale s'insurge depuis contre « cet acte irresponsable qui bafoue le sacro-saint principe d'intégrité territoriale », relayé en cela par un appareil de presse hystérique qui n'hésite plus à présenter la Russie comme la nouvelle grande menace géopolitique de ce siècle. L'affaire géorgienne n'est pourtant qu'une réplique light du Kossovo où il est bien difficile de reprocher
[...]


http://www.marcfievet.com/article-22330050.html



Georgie,
désinformation :


Les moyens «objectifs» d’information de masse de l’Occident ont également été bien préparés qui, ayant sciemment ignoré l’information concernant le début des opérations militaires de la Géorgie et qui ont ensuite désinformé avec zèle le public occidental par la prétendue bestialité des Russes en montrant des images de la bestialité, bien réelle celle—là, de la soldatesque géorgienne.

En d’autres termes, ils ont tout complètement inversé et ont tenté d’accuser la Russie de tout, prétendant qu’un grand pays est tombé sur un petit.

Grâce à la désinformation des moyens occidentaux d’information de masse, la critique objective de ce qui s’est réellement passé dans le Caucase fait jusqu‘à ce jour défaut en Occident.

http://socio13.wordpress.com/2008/08/29/comaguer-nouvelles-durss/#more-3632



Le trublion de Georgie s’est trouvé des dirigeants occidentaux capables d’appuyer une telle politique aventurière, des médias occidentaux capables d'inverser les rôles au point de prendre des images d’ossètes bombardées et de maison des mêmes en ruine, pour des Géorgiens éplorés par l’agression des Russes. Fallait le faire, ils l’ont fait !!!

http://socio13.wordpress.com/2008/08/28/nouvelles-du-jour-les-etats-unis-responsables-leurope-envisage-des-sanctions/




Du droit et du devoir d'informer

 

Juste une petite contribution au débat actuel sur le traitement de l’information sécuritaire! Non, aucun avis, ni point de vue. Juste quelques pistes. Commençons par l’information tout court, avant d’entamer ses dérivés. Il est clair que «le droit à l’information» et «le devoir d’informer» sont, en ce troisième millénaire, admis et reconnus universellement. Tous les citoyens ont droit à l’information. Entendez: toute l’information. Sans censure.

En face, les journalistes ont l’obligation d’informer les citoyens. Sans aucune restriction. Jusque-là, tout est parfait dans le meilleur des mondes. Mais qu’en est-il dans notre monde qui, lui, n’est pas parfait? C’est bien l’Occident qui a «drapé» (pour ne pas dire «menotté») notre monde de ces généreux concepts. Les droits de l’homme, la liberté d’expression, c’est lui, n’est-ce pas? Un Occident qui veille à l’application de ses «lois». Gare à celui ou ceux qui les bafouent ou simplement, s’en éloignent! Tous pays confondus. Les riches et les pauvres. Tout le monde sait tout cela. Les journalistes plus que les autres.

Mais là où cela devient plus difficile à comprendre, c’est lorsqu’on constate que ces «lois» sont bafouées en toute impunité en Occident même ou que les chantres de ces «lois» s’en éloignent sans états d’âme. Des exemples? Allez, on fait un choix arbitraire d’exemples car ces lignes ne suffiraient pas, tant il y en a.

Quelle différence peut-il y avoir entre un Salman Rushdie et un Roger Garaudy? Par leurs écrits, le premier s’est attaqué à la religion, à l’Islam, tandis que le second dénonce une doctrine, le sionisme.

Quelle différence peut-il y avoir entre l’auteur des caricatures «danoises» et le dessinateur français Siné? Le premier s’est attaqué à la religion, à l’Islam, tandis que le second dénonce la mainmise sioniste sur la France.

Quelle différence peut-il y avoir entre le sort des Tibétains et celui des Palestiniens? Pour les premiers, l’ONG «Reporters sans frontières» dénonce la Chine mais personne -ou très peu- pour témoigner du crime contre l’humanité qui se déroule à Ghaza.
Trois exemples sur mille pour dire comment l’Occident conçoit l’information chez lui. La version qu’il exporte est complètement différente de celle qu’il consomme.

Cela dit, la manipulation de l’information ne date pas d’aujourd’hui. Et quand on ne dit pas «information» seulement, mais en reprenant à son compte la précision «information sécuritaire», tout est dit. En matière de sécurité, l’information a toujours été et est toujours une arme de guerre. Qui ne se souvient de Goebbels? C’était juste une petite contribution!

 

Zouhir MEBARKI sur http://www.lexpressiondz.com

http://alainindependant.canalblog.com/archives/2008/09/06/10480318.html

 

 

 

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E
A quand un débat entre le prétentieux chou-chou des médias ? A bientôt Eva
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M
Tariq Ramadan ratatine ceux qui ont le courage de discuter avec lui :c'est arrivé à Finkielkraut et Meddeb le prétentieux de "culture d' Islam" sur France culture.Que la pitoyable Caroline Fourest et ses semblables les Thérèse Delpuech, Anne Sophie Mercier, Filipetti etc aillent lui porter la contradiction! quant à Levy il avait qualifié Haifa de ville martyre semblable à Grozny lors de la défaite de tsahal face aux valeureux résistants chiites (ah! toujours cette exagération !).Amitiés.
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