Scandale !
Je rouvre un dossier !
Je demande aux journalistes
indépendants et courageux
comme Olivier Bonnet
(auquel je rends hommage)
de tenter de faire la lumière
sur une affaire
où FR2 (et Calvi !)
ne sortent pas grandis !
Comment on utilise l'argent des contribuables
pour blanchir des notables
accusés dans une affaire sordide !
Téléfilm : Notable donc coupable
Affaire Alègre : France 2 lave plus blanc
Par Olivier Bonnet, journaliste indépendant
11 octobre 2007
On se souvient que des témoignages avaient impliqué des personnalités toulousaines, accusées de s’être servies du tueur en série Patrice Alègre comme pourvoyeur de chair fraîche pour des séances sado-masos. Les noms de Dominique Baudis et du substitut du procureur de l’époque, Marc Bourragué, étaient principalement cités. Le premier nommé s’était du reste invité à la télévision, au 20 heures de TF1, alors qu’il était entre temps devenu président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, pour protester de son innocence. C’est donc cette histoire que raconte le téléfilm, adapté de l’ouvrage des journalistes Marie-France Etchegoin et Matthieu Aron, Le bûcher de Toulouse, eux-mêmes étant co-auteurs du scénario. Aron explique ainsi le but poursuivi : « montrer par quelle mécanique des gens innocents se sont retrouvés accusés à tort à cause de fausses pistes suivies par les enquêteurs et de dérapages médiatiques. On a tenté de montrer comment cette mécanique a donné un mic-mac absolument infernal ». On imagine déjà que l’on va pleurer dans les chaumières sur le sort de ces malheureux, qui n’avaient rien à se reprocher et qui se sont trouvés livrés à l’opprobre publique. Les choses sont cependant bien plus compliquées.
Tout d’abord parce que, on l’a dit, Baudis était président du CSA. Il n’a quitté cette fonction que le 24 janvier 2007 (remplacé par Michel Boyon, ancien directeur de cabinet du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin). Lorsque le projet a été lancé par France 2, Marc Tessier, qui en était alors PDG, « entend, à cette époque, postuler au renouvellement de son mandat à la tête de France Télévisions, que cette élection se joue au sein du CSA, présidé par Dominique Baudis, auprès duquel Tessier a besoin de regagner quelques points d’estime », ainsi que le note avec perfidie Le Point. Raté, puisque c’est le chiraquien Carolis qui lui succèdera, mais refermons cette parenthèse.
Imagine-t-on une chaîne de service public diffuser une "fiction" cousue main pour plaire au président du CSA en se proposant de laver son honneur ? Et bien oui, mieux que l’imaginer, France 2 le fait. Qu’importe si, pour sauver les apparences, elle n’est programmée qu’après le départ de Baudis de l’institution. Le projet en lui-même, conçu sous son règne au sommet de l’audiovisuel et le mettant en scène comme héros, est au coeur d’un conflit d’intérêt patent.
Mais ce "détail" est très loin d’être le seul élément scandaleux de ce téléfilm. On l’a vu, il est tiré du livre Le bûcher de Toulouse. Or cet ouvrage est très contesté, et c’est un doux euphémisme. Il a du reste été condamné deux fois par la justice pour diffamation, en septembre 2006 puis en juin 2007. Une autre procédure est actuellement en cours, la famille d’une victime de Patrice Alègre l’ayant attaqué pour « publication d’actes de proceìdure avant intervention d’une deìcision de justice », « atteinte àÌ la dignitéì de la victime » et « commentaires sur une affaire en cours ». Les victimes justement, fédérées au sein de l’association Stop à l’Oubli (600 adhérents), s’insurgent de la diffusion de ce téléfilm, rejointes par la direction du journal La dépêche du midi et par l’ex gendarme Michel Roussel, ancien directeur de l’enquête, dans un collectif baptisé "Stop à la mystific(a)tion" : « La thèse du film Notable donc Coupable ne correspond en rien à la réalité de l’enquête et de l’instruction. Cette version est uniquement l’expression d’une thèse spéculative qui n’appartient qu’à la créativité des auteurs. Les faits du dossier juridique, objectifs et têtus, démentent les allégations des auteurs et les détournements des faits et des situations. Cette thèse constitue également une insulte à la mémoire des victimes du tueur Alègre ».
Outre la réputation de Dominique Baudis, rendue blanche comme neige, un autre personnage est lavé de tout soupçon par le téléfilm. Il s’agit de l’ex substitut du procureur, Marc Bourragué. Stop à la mystific(a)tion assène :

« Un rapport jusqu’ici resté secret à la Chancellerie vient d’être publié dans un ouvrage, La vérité assassinée (Gilles Souilles, éd. Hugo). Ce rapport démontre que la déontologie d’une des vedettes du film est largement sujette à caution et son comportement éthique dans l’affaire Alègre-Baudis pourrait être mis en cause. A la lecture de ce rapport, la thèse du film Notable donc Coupable est totalement battue en brèche. L’association Stop à l’Oubli a demandé officiellement la publication de ce rapport à la Chancellerie ».
Le rapport en question, qui date de 2005, est signé Michel Bréard, alors procureur de la République et aujourd’hui avocat général à la Cour d’appel de Bordeaux. Bréard a du reste rejoint lui aussi le collectif Stop à la mystific(a)tion. Étayé par 93 pièces annexes et de nombreux témoignages, son rapport dépeint un Bourragué juge et partie dans plusieurs procédures en tant que spécialiste des affaires financières, comme par exemple celle qui fait écrire à Bréard : « on peut s’étonner que les deux dénonciations réitérées de l’administration fiscale aient pu être ignorées de sa hiérarchie et aient abouti à un traitement pénal par le substitut Bourragué, alors que le particulier Bourragué était cité dans le dossier ».
Mais venons-en à l’affaire Alègre. Bourragué, devant les preuves présentées, a reconnu avoir rencontré une fois le tueur en série. Or on recense cinq témoignages établissant que les deux hommes se connaissaient bien mieux que pour s’être croisés à une seule reprise. Il affirme aussi n’avoir jamais vu la prostituée "Fanny" (Florence Khefili), alors que cette dernière travaillait comme serveuse dans le restaurant d’une de ses connaissances, qui a témoigné dans un procès-verbal les avoir vus ensemble au tribunal de commerce. Et puis il y a l’affaire Line Galbardi, ainsi narrée par Aziz Zemouri dans les colonnes du Figaro : « Le haut magistrat s’étonne de le retrouver (Bourragué, Nda) régulièrement en travers des procédures qui mettent en cause Patrice Alègre. Michel Bréard fait notamment état des témoignages de trois policiers qui ont reconnu l’ancien substitut comme étant le magistrat présent, avant l’arrivée de la police, sur les lieux du meurtre de Line Galbardi en 1992, crime dont Alègre est suspecté. Marc Bourragué a toujours démenti. Mais l’ancien procureur de Toulouse rapporte qu’en niant par écrit ces faits, Marc Bourragué pourrait être inquiété pour "un délit d’attestation faisant état de faits matériellement inexacts" ».
Et ce n’est pas tout ! Le journaliste précise aussi que le nom de Bourragué figure dans le dossier de la disparition d’Hélène Loubradou, la fille du président de Stop à l’oubli : « Lorsque le lieutenant-colonel de gendarmerie se saisit de l’affaire, qui informe-t-il ? Marc Bourragué, spécialisé dans les affaires financières au parquet ».
On peut s’interroger sur le rapport entre les affaires financières et la disparition de cette jeune femme de 26 ans... Mais le rapport avec Bourragué ? Toujours le même, Patrice Alègre. Hélène Loubradou a en effet noté dans son journal intime pour le jour de sa disparition un rendez-vous avec "Pat", dans un bar juste devant le lac où Alègre avait l’habitude de pêcher, et une photo est montrée au serveur de la brasserie, qui reconnaît la disparue et dit l’avoir vue en compagnie d’un homme dont le signalement correspond à celui d’Alègre. Mais le lieutenant-colonel - dont on se demande pourquoi il a prévenu Bourragué -, contre toute attente, n’ouvre pas d’enquête.
Malgré les rapprochements évidents dès le départ avec Patrice Alègre, Gabriel Loubradou aura tout de même dû attendre 14 ans pour que le dossier de la disparition de sa fille soit enfin rouvert.

Lorsqu’il rencontre en 2003 le chef de la nouvelle section Homicide 31, le gendarme Michel Roussel. Il raconte ainsi son entrevue avec l’enquêteur : « Il me faisait répéter ce que j’avais déjà dit aux gendarmes. La première enquête datait de 1989, tout de même ! C’est alors que Roussel, excédé, me montre enfin mon dossier : il était vide. J’étais stupéfait. Toutes les pièces que j’avais fournies ainsi que les témoignages avaient disparu. Je commence à comprendre qu’on s’était moqué de moi pendant tout ce temps-là. Je me rends compte aussi que mon cas n’est pas isolé : d’autres dossiers de "disparitions" ou de crimes maquillés en suicides ont subi le même sort que le mien ». On peut ainsi juger que d’épaisses zones d’ombre entourent le rôle d’un des protagonistes essentiels du téléfilm.
Et que sa thèse des notables injustement mis en cause, qui réduit l’affaire à un emballement médiatique, ne peut en aucun cas rendre compte d’une terrifiante réalité, ainsi résumée par Stop à l’Oubli : « Depuis trop longtemps, la justice toulousaine est montrée du doigt pour de nombreuses affaires de disparitions, de meurtres classés en suicides, de meurtres non élucidés et pour des dysfonctionnements de toutes sortes qui ont permis au tueur en série Patrice Alègre d’agir en toute impunité durant une douzaine d’années (disparitions de scellés, refus d’entendre certains témoins, menaces, entraves à la recherche de la vérité et autopsies bâclées par deux médecins légistes) ».
L’association recense ainsi par exemple 17 "suicides à la toulousaine", ces cas flagrants de meurtres qu’on tente contre l’évidence de camoufler. Saviez-vous par exemple que Hadja Benyoucef a été retrouvée "suicidée" avec une corde au cou, une couche-culotte pliée en huit dans la bouche et un couteau à travers la gorge ? Ou qu’Edith Schleichardt, au cadavre découvert sur le bord d’une route, jupe relevée, une bombe lacrymogène entre les cuisses, avec six dents cassées et un éclat d’émail dans la gorge, dont l’autopsie a conclu à la probable « mort violente avec intervention d’une tierce personne », s’est pourtant "suicidée" elle aussi ?
Stop à l’oubli a collecté nombre de faits et témoignages concordants autant qu’explosifs sur les liens à Toulouse entre policiers, milieu, notables et magistrats-enquêteurs. Tout cela est gommé d’un trait de plume signé
Etchegoin-Aron, produit sur des fonds publics et diffusé sur France 2 pour servir une bien commode vérité officielle. Ajoutons enfin que la programmation de la deuxième partie du téléfilm sera suivie d’un débat, présenté par Yves Calvi. Qu’en dit Stop à la mystific(a)tion ? « Les acteurs mis en cause dans le film et les familles de victimes ont été écartés du plateau-débat organisé par France 2, après avoir été en contact avec la rédaction durant plusieurs jours. En revanche, l’auteur du scénario du film est maintenu sur le plateau ». Le collectif réclame de ce fait un droit de réponse. Ce serait bien le moins qu’on puisse lui accorder.
Olivier BONNET
Retrouvez Olivier Bonnet sur son blog Plume de presse
[1] Un film de Francis GIROD diffusé à la télévision (France 2) le 02 et le 03 octobre 2007, avec Rachida BRAKNI, Charles BERLING, Caroline PROUST, LIO, Marie MATHERON, Philippe LE DEM, Yvon BACK
http://le-temps-des-noyaux.over-blog.com/article-21322142.html
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Communiqué de presse : un psy attaque Delarue en justice
Labrique Baudouin
DELARUE et FRANCE 2 assignés en justice par un psy belge.
Le psychothérapeute belge réputé Baudouin Labrique a assigné le 10 juillet devant le Tribunal de Grande Instance de Paris l'animateur Jean-Luc DELARUE, la Société RESERVOIR PROD et la Société FRANCE 2 suite à sa participation à une émission de "Ca se discute" (septembre 2007).
M. Baudouin Labrique demande au Tribunal de Grande Instance de Paris de juger de leurs diverses responsabilités dans ce qu?il dénonce comme : un dol entraînant la nullité du contrat qu'il a signé avec la société RESERVOIR PROD, des propos censurés ou déformés, une atteinte à sa dignité, une violation des principes d'honnêteté et d'objectivité de l'information, une désinformation des téléspectateurs.
L'émission télévisée "Ca se discute" en question a été diffusée sur la chaîne privée belge AB3 le 18 septembre dernier et le lendemain sur la chaîne publique France 2 ; elle était consacrée aux sectes, aux gourous et notamment aux thérapeutes qui se livrent à des dérives de type sectaires.
M. Baudouin Labrique devait figurer sur un plateau d'experts. Jean-Luc Delarue s'était engagé à suivre un cadre et un contenu précis pour qu'il puisse remplir la mission convenue : apporter un éclairage objectif et circonstancié sur certaines techniques psychothérapeutiques et d'éventuelles dérives dans leur usage ; il devait montrer, en revanche, comment se pratique dignement une psychothérapie respectant des déontologie et éthique strictes et conformes à la Loi.
Lors du tournage de l'émission, dénonçant un traquenard, M. Baudouin Labrique a quitté le plateau en cours d'enregistrement.
Il lui avait été précisé auparavant et maintes fois que l'émission passerait en direct, ce qui n'a pas été le cas.
M. Baudouin Labrique s'en en plus vu constamment interrompu irrespectueusement et impoliment, empêché d'intervenir et de pouvoir répondre, d'une manière satisfaisante, aux rares questions qui lui étaient posées ; il considère que cette situation s'est vue aggravée par des coupures dénaturant tendancieusement ses propos lors des diffusions ultérieures sur l'antenne : sa prestation enregistrée a été réduite à une minute trente sur l'antenne !
Dans son assignation, il estime que la mission garantie n'a pas du tout été respectée et qu'un dommage considérable a été généré à son égard.
Il demande à la justice française de condamner M. Jean-Luc DELARUE, la Société RESERVOIR PROD et la Société FRANCE 2 à réparer son préjudice.
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Dossier de presse : http://www.retrouversonnord.be/presse_csd.doc
Coordonnées de contact : Baudouin Labrique (Bd du Nord 15 à 6140 Fontaine-l'Evêque - Belgique)
Tél. : 00 32 71 84 70 71 - E-mail : fb140104@skynet.be
Vidéo à visionner : http://www.dailymotion.com/cicns9/video/x3xmez_sectes-ca-se-discute-190907analyse_politics
Dossier PHOTOS : http://www.retrouversonnord.be/Photos2_CSD.htm
Article paru lors de l'émission : http://www.retrouversonnord.be/Article_Sud_Presse_25_9_2007.pdf
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Groupe Socialiste d’entreprise Métiers de la culture et des médias -
Secrétariat National aux Entreprises, Parti Socialiste 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07
Patrick-D.
Veuillez trouver ci-joint la Contribution thématique du GSEN - Métiers de la culture et des médias au congrès de Reims du Parti Socialiste
Je serais heureux que celle-ci recueille un bon nombre de signatures + celles de ceux à qui vous feriez connaître notre contribution.
Attention : Veuillez adresser votre réponse à ces deux adresses : beguin.yves@wanadoo.fr et patrick.ducome@gmail.com
Métiers de la culture et des médias
Péril en la demeure -
Contribution thématique du GSEN - Métiers de la culture et des médias au congrès de Reims du Parti Socialiste
Contre la seule vision économique "libérale", libérons les médias de l’emprise du pouvoir économique et politique.
On constate dans les secteurs économiques de la culture comme au sein des métiers de la presse et des médias une dépréciation qui s'aggrave depuis que la Droite "des affaires" privilégie le "tout rentable".
Cessons de nous leurrer, et assez de balivernes :
Le marché est bien l’ennemi de la culture !
Une conjoncture économique défavorable érode la presse quotidienne mise à mal par l'omniprésence des gratuits.
Devons-nous rester impuissant, face à la précarité galopante dans les métiers du spectacle vivant ? Non !
Mobilisons-nous pour la défense des métiers de l'édition et du statut de moins en moins enviable des auteurs du livre !
Nous devons stopper le démantèlement de la production audiovisuelle. Et de l’audiovisuel public !
La responsabilité du gouvernement doit absolument être dénoncée parce que la politique de droite favorise la précarité et ne cesse de se généraliser dans les domaines culturels.
Nous devons apporter des réponses alternatives de socialistes pour changer de façon radicale cette conception élitiste d’une culture pour quelques-uns uns avec pour seule optique l'économique "libérale".
Il s'avère que les conditions de travail dictées par la recherche du profit immédiat créent un environnement professionnel dégradé, précarisé, qui nuit à la qualité de toute production culturelle et médiatique.
Aussi grave, l’autocensure des responsables et l’intervention de la présidence et de son gouvernement interdisent toute critique des productions. L’offre médiatique et l’offre culturelle sont conditionnés par es conditions de travail, de même que par la nécessaire indépendance des pouvoirs.
Hélas sous le mandat de Sarkozy, le pouvoir politique, le pouvoir financier et le pouvoir médiatique sont solidaires et étroitement liés.
Le désengagement de l’État : Le président de la République est un DRH
L’État est de plus en plus absent en se désengageant financièrement des structures mais paradoxalement, il demeure très présent à travers le Président de la République, en particulier lorsque celui-ci intervient personnellement dans la gestion des ressources humaines de l’audiovisuel et la nomination des directeurs et même des salariés.
Quand ce n’est pas pour s’immiscer dans les contenus de programmes, ce qui entraîne une forme de dictature idéologique et d’autocensure qui ne sont pas sans conséquences pour les personnels, sans compter l'essence même de la culture, de la liberté d'expression.
Les restructurations économiques en cours dans la presse, les menaces qui pèsent sur l’audiovisuel public, l’étouffement des médias associatifs et les facilités accordées aux groupes privés représentent de graves dangers contre lesquels les socialistes doivent s'opposer.
Les métiers de la culture et de l’information, ne relèvent pas des gouvernants, des propriétaires des médias, ni de responsables éditoriaux alignés, soumis aux prétendues élites qui les servent. Ils ne concernent pas les publicitaires qui doivent rester à leur place. sans défigurer, sans maquiller.
La tendance à l’uniformisation par la concentration des pouvoirs favorise la standardisation des biens culturels et ne garantit pas pour autant le succès économique escompté puisque les publics et les goûts sont justement divers et volatiles.
Défendre l’audiovisuel public, c’est ne pas vouloir subir la télévision.
Commençons par restituer le droit d’informer accessible à tous ; faisons bénéficier en priorité aux médias sans but lucratif (et parmi eux les médias associatifs et syndicaux) des aides publiques, directes et indirectes. Alors qu'elles bénéficient à ce jour aux médias les plus mercantiles et aux publicitaires.
Ces médias sans but lucratifs doivent être soutenus, par un fonds mieux doté et étendu aux télévisions associatives. Celles-ci, à l’instar des radios associatives, devront bénéficier d’un droit d’accès à tous les réseaux de diffusion affranchis de la pression des actionnaires et des publicitaires. Elles contribueraient de fait au service public qui se verrait enrichi d’un pôle public composé des médias sans but lucratifs (incluant l’AFP) réunissant des partenaires privilégiés.
Mobilisons-nous contre toute privatisation de grandes agences (AFP) et entreprenons dès le retour de la gauche au gouvernement la nécessaire nationalisation de TF1. Faire barrage aux nouvelles tentatives de privatisation, c’est lutter contre le renforcement des groupes privés en commençant par demander qu’aucun propriétaire de groupes industriels liés à l’armement ne puisse posséder et de fait contrôler un seul média. Cette concession des chaînes privées à des groupes quels qu’ils soient, dépendants de marchés publics doit cesser. Les dispositifs contre les concentrations multimédias doivent être renforcés.
Il ne saurait y avoir un programme de l'audiovisuel public pour un futur gouvernement de gauche sans que tout un travail en amont ne vienne nourrir le débat sur l'audiovisuel public, la défense de ses métiers, la lutte contre les atteintes à son statut traduisant le combat socialiste contre son démantèlement..
Il faut également nous associer clairement aux mouvements sociaux : refus des syndicalistes du service public de céder à la fréquence des commandes thématiques faites par les programmateurs des chaînes publiques dont les investissements relèvent davantage d'une logique industrielle et d'audience que d'une mission de service public.
La Presse et les droits de tous les journalistes
Notre préoccupation : doter les journalistes et, plus généralement, les producteurs d’information indépendants de nouveaux droits collectifs garantis pour leur assurer des conditions de travail à la mesure de leur rôle. Nous ferons respecter la Convention Collective Nationale de Travail des Journaliste, afin que les producteurs de l’information, les journalistes professionnels, qui travaillent pour des entreprises médiatiques ou pour des associations, assurent leur responsabilité sociale en exerçant leurs activités dans des conditions normalisées pour endiguer la précarité et garantir les droits.
Au nom de la liberté de la presse, du droit à la protection des sources des journalistes, dénonçons les fallacieux prétextes de la droite prétendant protéger l'industrie.
Défendons les droits salariaux et conventionnels des journalistes titulaires ou rémunérés à la pige qui sont régulièrement atteints.
Combattons pour la défense de l'identité intellectuelle et culturelle nationale ou européenne pour les droits d'auteurs, et contre toute restriction à la liberté de la presse.
Le spectacle vivant
Tous les champs des métiers de la création sont évoqués dans notre GSE : arts plastiques, cinéma, danse, littérature, musique, théâtre, spectacle vivant (animés ?), livre, médias, presse écrite. Ils fondent notre réflexion pour dresser un état des lieux et dessiner des perspectives d'avenir.
Quelle culture nos sociétés démocratiques veulent se donner ? Pour quel avenir en France mais aussi en Europe ? Travaillons ensemble à un statut européen et à une grille salariale européenne de l’artiste.
Faisons renaître la PPL de ses cendres pour que l’assemblée nationale pérennise les droits de l’intermittence.
De l’équité dans la redistribution de la manne publique ?
Révisons la manière dont l’argent du ministère est distribué aux CDN, leurs labels sont à revoir en mettant à plat la totalité du maillage culturel pour plus d’équité et d’équilibre dans les redistributions.
Les artistes, les auteurs, les comédiens, les danseurs, les metteurs en scène, les musiciens, les techniciens, les mécènes, les responsables culturels, participent à l'équilibre de notre monde.
Participons activement à l’épanouissement de leurs activités professionnelles.
Vos signatures symbolisent toutes les analyses et les propositions que nous pourrons encore recueillir. Elles s'inscriront dans le prochain projet socialiste.
Rejoignez le GSE national Métiers de la culture et des médias !
Le GSE national Métiers de la culture et des médias est un pôle national basé en Île-de-France à Paris, il est implanté dans le secteur des métiers de la culture, des médias et des pratiques culturelles.
Le GSE regroupe des professionnels qui travaillent au sein d’entreprises publiques et privées de dimension géographique nationale et européenne. De taille variable, leur activité est dédiée parfois en totalité, mais le plus souvent en partie, d'une part à la production de produits et services culturels, et d'autre part à la production de presse parlée et écrite souvent complétée par des activités audiovisuelles tant publiques que privées.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------fin contrib/PS Reims 2008
Groupe Socialiste d’entreprise Métiers de la culture et des médias
http://patricehenin.over-blog.com/article-21266915.html
Le clan Sarkozy,
et (entre autres) les Médias
Quelques exemples de belles affaires entre amis :
Le 4 avril 2006, la Caisse des dépôts et consignations - donc de l'argent public - a racheté 7,5 % du capital d'EADS au groupe Lagardère pour un total de 2 milliards d'euros.
Arnaud Lagardère, ami de Nicolas Sarkozy, a créé le groupe Lagardère (qui possède à parts égales avec l'Etat une holding, la Sogeade) dont la filiale media (premier groupe media français) possède notamment Europe 1 et Hachette (qui édite Paris Match). Lagardère possède également 49 % des NMPP qui distribuent 85% de la presse en France.
La « seconde coupure pub » accordée aux chaînes privées, ce qui va leur permettre de répondre à la demande des annonceurs qui ne pourront plus diffuser leurs spots sur les chaînes publiques. Evidemment, la chaîne qui en bénéficiera le plus sera la plus grosse chaîne privée, à savoir TF1 qui appartient à Martin Bouygues, parrain de Louis Sarkozy. Ce même M. Bouygues qui, après la campagne présidentielle, a pris avec lui à TF1 Laurent Solly, conseiller de Sarkozy. Ce même M. Bouygues qui avait voulu imposer Nicolas Beytout (journaliste au Figaro et sarkozyste déclaré) comme directeur de l'information, ce à quoi s'était opposé PPDA (d'où son éviction ?).
Nicolas Beytout finalement recasé chez LVMH dont le PDG n'est autre que Bernard Arnault, témoin de mariage de Sarkozy et Cécilia.
Le groupe Bouygues construction s'est vu confier, par le ministère de la justice, la construction de trois prisons, à Nantes, Annoeullin et Réau. En octobre 2006, ce même groupe s'était déjà vu confier la construction de quatre prisons (les travaux sont en cours).
Les services à la personne au sein des prisons seront confiés à quatre sociétés privées dont :
- Exprimm, filiale du groupe Bouygues construction
- Sogeres et Idex qui appartiennent au groupe Sodexo où on retrouve notamment au conseil d'administration des élus UMP comme Charles Milhaud.
Ces constructions de prisons sont sous la forme d'une AOT (autorisation temporaire d'occupation). Un partenariat public/privé où le partenaire privé finance et gère un un équipement de service public en contrepartie d'un loyer annuel versé par le partenaire public, en l'occurence l'Etat pour ces prisons. La concession avec le groupe Bouygues court sur 27 ans avec un loyer annuel de 48 millions d'euros.
L'institut de sondage CSA appartient désormais à Vincent Bolloré (fournisseur officiel d'avion pour les vacances de M. Sarkozy), ce qui vient s'ajouter à Opinion Way déjà relais de l'Elysée et à l'Ifop, détenu majoritairement par L. Parisot. Il possède la chaine Direct 8, les deux journaux gratuits Direct Soir et Direct Matin Plus, la SFP (société française de production) et détient, depuis 2005, un quart du capital de la société britannique Aegis, spécialiste de l'achat d'espace publicitaire (on y revient !).
Serge Dassault (sénateur UMP, sarkozyste déclaré et marchand d'armes) détient la Socpresse qui publie le Figaro. Dans le groupe Dassault figure le volet aéronautique, Dassault aviation, dont EADS détient 46%. Serge Dassault est client du cabinet d'avocats auquel est associé Sarkozy. Dassault aviation construit les Falcons, ceux-là même que Sarkozy voulaient acheter (sur le budget de l'armée) pour remplacer une flotte présidentielle qu'il juge vieillissante. Serge Dassault, grand défenseur de l'indépendance de la presse : « Les journaux doivent diffuser des idées saines, nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche » (Le Monde 10 décembre 2004).
L'éventuelle future entrée dans le capital d'Areva du groupe Bouygues (encore !). Sans oublier le fait que le groupe Alstom pourrait lui aussi se rapprocher d'Areva. Alstom dont près de 30 % du capital est détenu par... je vous le donne en mille... Bouygues !
Quatre Falcon 2000 et deux Falcon 7X (le nec plus ultra de l'aviation privée) qui vont renouveler la flotte présidentielle d'ici cinq ans (en plus de deux Airbus A 330 dont un devrait être aussi bien équipé que le fameux Air Force One de Bush).
Les "vieux" Falcon seront revendus, et les A 330 achetés d'occasion, mais le coût du renouvellement total de la flotte est estimé à 300 MILLIONS d'euros.
A part ça, les caisses sont vides...
http://sego-dom.over-blog.com/article-21275180.html
Informations récoltées notamment sur http://maiblog.over-blog.com/.
de Franz-Olivier Giesbert
INFO OBS Le président de la République a demandé la tête de "FOG" à François Pinault, le propriétaire du Point. Il considère que l'hebdomadaire n’est pas suffisamment sarkozyste !
Franz-Olivier Giesbert (Sipa)