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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 09:58




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Sarkozy et TV5

Sarkozy , l'ami de la presse ?



de Slovar
http://slovar.blogspot.com
Lu sur http://bellaciao.org

On a beaucoup parlé ces derniers jours des propos que le Président de la République avait tenu au sujet de la presse française. Pour ceux qui auraient raté un ou plusieurs épisodes, nous leur proposons un retour sur info :

1er mai. Un porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, écrit au patron de l’AFP pour se plaindre. L’un de ses communiqués, évoquant la condamnation de Ségolène Royal dans un procès intenté par 2 ex-collaboratrices, n’a pas été relayé par l’agence de presse. Grosse colère du responsable UMP ... à laquelle l’AFP répond qu’elle ne saurait "répercuter systématiquement les très nombreux communiqués qu’elle reçoit"

Mercredi soir, l’UMP réagissait à une condamnation par les syndicats de l’AFP de "pressions exercées par le porte-parole Frédéric Lefebvre".

7 mai. Le président de la République parle de " censure " de la part de l’AFP. Quelques heures auparavant, lors d’une réception à huis clos des députés UMP à l’Elysée, Nicolas Sarkozy s’en était pris à plusieurs médias, avaient rapporté plusieurs participants.

Selon eux, le président a accusé le Parisien, l’Express et l’AFP de ne pas avoir suffisamment relayé la condamnation Ségolène Royal, son adversaire en 2007. Il a aussi, selon plusieurs témoignages, reproché au Journal du Dimanche de ne pas avoir publié dans son édition papier un sondage plus positif que les autres sur sa récente intervention à la télévision . Il a encore visé Marianne, dont la dernière "Une" titrait, sur une photo du président, "Putain 4 ans !".

9 mai. Le patron de l’AFP, Pierre Louette, a défendu ses journalistes. Il a estimé que son agence de presse n’avait pas "vocation à devenir une machine à diffuser des communiqués". Ce dont se sont félicités les syndicats

11 mai. Christine Albanel ministre de la Culture dans un entretien au JDD revient sur le différend qui oppose l’UMP à l’AFP Elle affirme que l’agence de presse "n’est pas une machine à reproduire des communiqués". Et d’ajouter : "Il est normal que les journalistes sélectionnent et hiérarchisent l’information à la condition de maintenir l’équilibre des expressions politiques".

Mais elle propose que "l’AFP mette à disposition de ses abonnés l’ensemble des communiqués de presse des partis et des organisations syndicales sur un espace spécifique ", via un nouveau service.

ça c’est en France. Mais savez-vous qu’au Canada, notre Président déchaîne également les passions ?

Nous vous donnons ci-dessous lecture de l’intégralité d’un article de Nathalie Petrowski journaliste à La Presse qui évoque les excellents rapports qu’entretient Nicolas SARKOZY avec les media de "la Belle Province"

La voix de la France ou de Lafrance ? - 19 avril 2008

À défaut d’être à la tête d’une télé qui diffuse 24 heures sur 24 des programmes consacrés à sa personne, le président Sarkozy a décidé de jeter son dévolu sur un joli petit joujou du nom de TV5, le plus grand partenariat télévisuel au monde.

L’été dernier, le président s’est non seulement mis en tête que TV5 était la télé de l’avenir, mais qu’elle devait subir un sérieux lifting. Comment? En cessant d’être le fourre-tout de la francophonie pour devenir la voix de la France. La voix officielle de la France.

Pour que cette voix ait plus de poids, Sarko a proposé que TV5 fasse partie du nouveau holding audiovisuel France Monde en compagnie de France 24 (la chaîne d’information continue) et de RFI (Radio France Internationale).

En clair, cela signifiait deux choses : bye-bye, les bulletins d’informations de Bernard et de ses amis belges et suisses, diffusés aux quatre coins de la francophonie. Bye-bye, l’indépendance rédactionnelle de la programmation qui varie avec chaque partenaire et chaque pays. Bonjour, la centralisation. Bonjour, c’est Paris qui décide et vous n’avez rien à dire. Bonjour, le journal de David Pujadas diffusé en boucle jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Il n’en fallait pas plus pour que les Belges, Suisses et Québécois qui financent en partie TV5 grimpent dans les tours satellites en hurlant leur opposition à ce projet d’impérialisme télévisuel à la sauce Sarko. Pas question que TV5 devienne la voix unique et unilatérale de la France et que le Canada, la Suisse, la Belgique et le Québec soient de pauvres figurants dans le film de France Monde, ont-ils tonné.

C’était il y a six mois. La crise dure depuis ce temps-là. Elle devait en principe se régler cette semaine avec la réunion à Paris du conseil d’administration de TV5. Le président sortant, un certain Bonnemain, devait remettre sa démission et céder sa place à un certain Alain de Pouzilhac, le nouveau président de France Monde. Celui-ci était censé jurer devant les partenaires étrangers que le prochain directeur de TV5 pourrait gérer ses affaires en toute liberté à l’écart du holding de France Monde.

Sauf qu’à la dernière minute, Pouzilhac a changé d’idée et réclamé les pleins pouvoirs comme son prédécesseur. Les partenaires étrangers se sont levés pour réclamer à leur tour... une pause café. Ils ne sont jamais revenus.

Pendant ce temps-là, de l’autre côté de l’océan, profitant d’un séjour en sol québécois, un dénommé Joyandet, secrétaire d’État français chargé de la Francophonie, a eu une idée de génie. Il a lancé un nom comme on lance un ballon ou un bonbon : celui de Sylvain Lafrance, l’actuel VP de Radio-Canada qui, selon le secrétaire d’État, ferait un excellent directeur pour TV5.

C’est ainsi qu’au plus fort de la crise, le secrétaire d’État a chassé la vision apocalyptique d’une télé dictatoriale mandatée pour être la voix de la France. Il l’a remplacée par l’image apaisante d’un Lafrance québécois la gouvernant en toute liberté.

La stratégie était brillante, mais nous ne sommes pas dupes. L’important, ce n’est pas que TV5 soit gérée par un Lafrance, un Lafond ou même un Lapin. L’important, c’est que le prochain directeur général de TV5 ait les pleins pouvoirs et qu’il ne soit pas soumis à la loi d’aucun holding. Tant que ce ne sera pas le cas, le secrétaire d’État à la Francophonie peut garder ses bonbons pour lui, merci.

Décidément tout est possible, y compris ... se mettre la francophonie à dos en en seule année de mandat

Merci qui ?

http://lecarnavaldarthenice.blog.fr/2008/05/15/l-ami-de-la-presse-4175895



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La presse française et l'armée libanaise



Les Français qui souhaitent comprendre ce qui se passe au Liban ont été quelque peu surpris des affirmations aussi préremptoires que contradictories de la presse parisienne.

Ainsi, Le Monde du 14 mai 2008 écrit :


« Après avoir tenté, dans un premier temps, de s’interposer entre les belligérants alors qu’ils se contentaient de pierres et de gourdins, les militaires libanais se sont tenus à distance lorsque les armes ont commencé à parler. Ils ont ainsi laissé le champ libre aux milices du Hezbollah et de ses alliés qui ont pris d’assaut des permanences, des institutions sociales et civiles de leurs adversaires et sévi contre la population. La majorité reproche au commandement de l’armée de n’avoir pas su saisir l’occasion qui lui était offerte d’exercer son autorité dès lors que la majorité avait proclamé sa détermination à ne pas se laisser entraîner dans les combats. Les sunnites constituent près de 60 % des 75 000 hommes de l’armée, au sein de laquelle les chrétiens et les chiites sont presque à égalité. Au début du conflit, plusieurs officiers chiites ont menacé de démissionner si l’armée sévissait contre les miliciens du Parti de Dieu, fer de lance de l’opposition. D’après des sources de la majorité, la colère gronde à présent parmi des officiers et sous-officiers chrétiens et musulmans sunnites, mécontents de la tournure prise par les choses » [1]

Tandis que Le Figaro du même jour écrit :

« Forte de 70 000 hommes, l’armée, professionnelle depuis l’année dernière, est constituée à 70 % de chiites, surtout dans la troupe. Les officiers se répartissent moitié-moitié entre chrétiens et musulmans, sunnites ou chiites » [2].

Et Libération :
 
« L’armée libanaise est considérée par l’ensemble des forces politiques comme l’ultime institution étatique qui fonctionne et peut garantir un semblant de neutralité dans le pays. Elle est respectée et bénéficie d’un réel capital de sympathie au sein de
l’opinion publique (…) Ses rapports avec le Parti de Dieu sont extrêmement étroits comme c’est le cas avec l’ensemble des partis libanais. La politique affichée de l’armée est favorable au concept de résistance tel qu’établi par le Hezbollah. Au Sud notamment, il existe une réelle coordination entre l’armée et le Hezbollah » [3].
Sans surprise, car comme d’habitude [4], c’est Le Monde qui ment. Le quotidien tente à longueurs de colonnes de nier les divisions politiques du Liban et de leur substituer des clivages communautaires. Et comme ce type d’analyse ne fonctionne pas, il en vient à truquer grossièrement les chiffres.


[1] « L’attitude de l’armée lors des attaques du Hezbollah à Beyrouth provoque le malaise de la majorité » par Mouna Naïm, Le Monde du 14 mai 2008.
[2] « L’armée libanaise, présente, mais inactive », par Pierre Prier, Le Figaro, 14 mai 2008.
[3] « L’armée libanaise joue le rôle d’acteur-tampon », entretien d’Isabelle Dellerba avec Karim el-Mufti, Libération du 13 mai 2008.
[4] Voir les "une" du Monde reproduites en annexe de
L’Effroyable imposture 2.
 
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15/05/2008

Lire la suite 

http://www.alterinfo.net/Le-Pentagone-veut-pouvoir-detruire-tous-les-sites-Internet-qui-le-genent_a19818.html


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Le Lobby pro-israélien ou la diabolisation de la vérité
sur le calvaire du peuple palestinien


Ce que Israël fait aux Palestiniens est une abomination»
Jimmy Carter, président des Etats-Unis (1977-1981
)




Pr Chems Eddine CHITOUR

Le thème du lobby israélien parait à priori un vieux thème qui ne fait plus recette. Et pourtant, quand son existence est là pour permettre à l'Etat sioniste d'Israel d'exercer impunément et au mépris de toute morale internationale- Israel a bafoué plus d'une cinquantaine résolutions de l'ONU dont les fameuses 242 et 338- on se doit de ne pas perdre sa faculté chaque fois qu'il y a une dérive du fait du nom respect des droit humains. Je m'en vais vous rapporter deux histoires de lynchage médiatique qui ont lieu l'une aux Etats Unis et qui concerne L'ancien président Jimmy Carter, l'autre en France celle qui a aboutit au licenciement d'un haut cadre de la république en l'occurence Bruo Guigue coupable, de dire la vérité.

Jimmy Carter a fait une intervention à l´Université américaine du Caire le jeudi 17 avril, où il a été accueilli par un public très nombreux et tout aussi chaleureux. Pour lui, il est impossible d´aboutir à un accord dans la région sans impliquer le Hamas, qui a gagné les élections, et la Syrie, dont le territoire du plateau du Golan est occupé par Israël. "Le mot apartheid a choqué, mais avant la parution de mon livre, il n´y avait jamais eu de débat public sur cela aux Etats-Unis; apartheid est pourtant l´exacte description de ce qui se passe aujourd´hui en Palestine", a commencé par dire l´ex-président américain. "En sept ans, il y a eu 13 personnes tuées par les roquettes, et je considère que tuer des civils innocents est du terrorisme, mais ces roquettes sont rudimentaires, et si tu vivais toi à Ghaza, tu verrais que pour un Israélien tombé sous les roquettes palestiniennes, 30 à 40 Palestiniens sont tués par les militaires israéliens, ce qui, selon moi, relève aussi du terrorisme."

Pour rappel, le livre de l´ancien président Jimmy Carter, "Palestine: La Paix et non pas l´Apartheid", avait provoqué un tapage avant même sa publication. Ainsi, la critique du président Carter est remarquable seulement parce qu´elle révèle l´ignorance de l´establishment politique américain, les Démocrates comme les Républicains, sur le conflit israélo-palestinien. Je défierais le nouveau président démocrate du Comité aux relations internationales de la chambre, Tom Lantos, d´identifier l´auteur du commentaire suivant, fait au moment où le Premier ministre Yitzhak Shamir était sur le point de nommer dans son gouvernement Rehavam Ze´evi, le chef du parti Moledet d´Israël. Ze´evi et son parti étaient des partisans du "transfert", un euphémisme pour le nettoyage ethnique des Palestiniens en Cisjordanie et dans d´autres régions du "Grand Israël" " L´entrée dans le gouvernement du parti du transfert est une profonde souillure politique, morale et sociale, une dangereuse infection qui pénètre le gouvernement (d´Israël).

Toute personne qui inclut le (parti du) transfert parmi les partis de la coalition sioniste confirme, en effet, la résolution des Nations unies qui dit que le Sionisme c´est du racisme ". Si un Américain avait fait une telle déclaration, il aurait été, sans aucun conteste, accusé d´hostilité envers l´état d´Israël, si ce n´est d´antisémitisme. Si la personne avait été juive, elle aurait été stigmatisée comme un juif qui s´autodéteste. En fait, l´auteur de cette déclaration était Benny Begin, le fils de l´ancien Premier ministre de Droite, Menahem Begin, un "prince" du Likud. Il y a plusieurs mois, Olmert qui s´était inquiété publiquement des stigmates de l´Apartheid a nommé Avigdor Lieberman, un homme avec des convictions racistes et antidémocratiques, au poste de Premier ministre-adjoint. Lieberman préconise non seulement le nettoyage ethnique de tous les Palestiniens des territoires occupés mais de se débarrasser des Arabes qui sont des citoyens israéliens".(1)

"La puissance du lobby pro-Israël aux Etats-unis est telle, qu´on comprend qu´un candidat ne veuille pas risquer de s´aliéner des voix d´électeurs. Les plus navrants ont été les commentaires de Barack Obama. Parlant devant un groupe de leaders de la communauté juive, dans une synagogue de Philadephie, Obama a critiqué l´initiative de Carter, déclarant que, "Hamas n´est pas un Etat, Hamas est une organisation terroriste". Obama a également sacrifié à l´obligation de se présenter comme un ami inconditionnel d´Israël, déclarant que, s´il était élu, "il ferait le nécessaire pour qu´Israël puisse se défendre contre toute attaque," - même si, ici encore, son choix des mots était intéressant, étant donné qu´il ne s´est pas explicitement engagé à aller en guerre pour le compte d´Israël, comme l´ont fait John McCain et Hillary Clinton. Carter a également été lacéré par les médias états-uniens qui n´ont parlé de son voyage que pour le critiquer. La page éditoriale du Washington Post s´est surpassée en accusant Carter d´aller embrasser des brutes sanguinaires. Pour Benjamin Shapiro, éditorialiste réputé dans plusieurs quotidiens U.S., c´est carrément la civilisation occidentale qui est en danger: " Jimmy Carter est un agent du mal. C´est douloureux de devoir traiter un ancien président U.S. de partisan des ténèbres. Mais il est dangereux de laisser un homme comme Jimmy Carter hanter la planète, drapé dans la cape de la réputation américaine et plantant les graines de la destruction de la Civilisation occidentale".(2)

L´ancien président américain Jimmy Carter, très critique de la politique israélienne dans son dernier ouvrage, a maintenu, vendredi 8 décembre 2007, que l´Etat hébreu se rendait coupable à ses yeux d´"apartheid" à l´égard des Palestiniens. Jimmy Carter a expliqué qu´il souhaitait susciter un débat sur la politique d´Israël inexistant ou étouffé dans les médias d´information américains qui, "presque tous restent silencieux" sur ce problème. "Le silence est quasi universel dès lors qu´il s´agit d´une possible critique des politiques que mène actuellement le gouvernement israélien". Les accusations de l´ancien président démocrate ont suscité la colère des organisations juives qui ont lancé des pétitions dénonçant l´usage du mot "apartheid" pour décrire le traitement réservé aux Palestiniens par Israël. Jimmy Carter affirme pourtant que ce terme se justifie par les barrières grillagées, les détecteurs électriques et les blocs de béton installés par Israël le long de la frontière avec la Cisjordanie. "Je pense même que la situation est pire, dans bien des cas, que l´apartheid en Afrique du Sud". "Il y a dans ce pays une formidable intimidation qui réduit nos concitoyens au silence", a-t-il souligné, notant que ce silence est observé non seulement par "des individus ou des personnes candidates à des fonctions électives mais aussi par les médias d´information"."(3)

"On comprend dans ces conditions l´hystérie collective" Comment est-il possible que cet homme ait pu devenir président des Etats-Unis? ", s´interroge le New York Post dans un éditorial du 15 janvier dernier. Qu´a donc fait l´ancien président (1977-1981) pour mériter pareil traitement? Il a écrit un livre - Palestine: Peace not Apartheid. Et, dans celui-ci, il affirme: si la répression se poursuit à Ghaza et en Cisjordanie, si Israël ne consent pas à négocier l´existence d´un Etat palestinien, on pourrait arriver à une situation similaire à celle de l´apartheid sud-africain. En réponse, l´Anti-Defamation League fait publier des annonces dans divers journaux accusant l´auteur d´être antisémite."(4)

"Les critiques de M.Carter à l´égard d´Israël et des Etats-Unis se retrouvent, en plus, détaillées dans le récent ouvrage de l´Américain d´origine palestinienne, Rashid Khalidi, également victime d´attaques systématiques depuis que l´université Columbia lui a attribué en 2003 la chaire Edward-Saïd. Khalidi décrit la relation existant entre la conception impérialiste des relations américaines avec les Etats du Proche-Orient et la façon dont Tel-Aviv et Washington empêchent la formation d´un Etat palestinien. Le New York Post, qui l´a accusé d´antisémitisme en 2004, a également prétendu que la chaire d'Edward-Saïd était financée par certains gouvernements arabes. Le harcèlement dont Khalidi est victime est devenu une pratique de plus en plus fréquente sur les campus universitaires des Etats-Unis....La tension autour des enseignants critiques à l´égard de Tel-Aviv a augmenté l´an dernier, lorsque deux prestigieux universitaires spécialistes des relations internationales ont publié un essai soulignant que les "groupes de pression juifs" aux Etats-Unis dominaient la politique extérieure américaine au Proche-Orient et que la guerre en Irak n´aurait pas pu avoir lieu sans le climat qu´ils ont créé (18). La réaction fut très dure. Quelques mois plus tard, l´universitaire britannique Tony Judt, directeur du Remarque Institute (université de New York), a également été victime d´une campagne lui prêtant des idées antisémites: il avait soutenu que la seule solution au conflit du Proche-Orient était l´existence d´un Etat israélo-palestinien intégrant les deux nations ".

"S´agissant de la dénonciation de l´apartheid, Carter n´est pas seul à le faire. L´une des personnalités les plus autorisées à le faire, pour l´avoir vécu dans sa chair est sans conteste, Nelson Mandela. Ecoutons-le "L´Apartheid est un crime contre l´humanité. Israël a privé des millions de Palestiniens de leur liberté et de leur propriété. Il perpétue un système de discrimination raciale et d´inégalité. Il a systématiquement incarcéré et torturé des milliers de Palestiniens, en violation du droit international. Il a déclenché une guerre contre une population civile et en particulier contre des enfants." Ces paroles sont de Nelson Mandela, ainsi que les autres remarques faites par lui, en mars 2001, et qui restent malheureusement totalement d´actualité". (5).

Dans le même ordre d´idée, Bruno Guigue, normalien, sous-préfet en France, a été limogé brutalement pour avoir publié une tribune sur le site Oumma.com. Ecoutons-le nous décrire les pressions et la force du lobby pro-israélien qui a eu raison de lui: " Dans les jours qui ont suivi mon "limogeage", les éditorialistes Jean Daniel, Bernard-Henri Lévy et quelques autres se sont empressés de me prendre pour cible. Sans toujours réitérer l´accusation grotesque d´antisémitisme proférée par Luc Rosenzweig, ils insinuent que je me serais condamné moi-même par l´outrance de mes propos. Et au lieu de réfuter mes affirmations de manière factuelle, mes détracteurs préfèrent ainsi jeter l´anathème. Deux phrases inlassablement reprises en boucle, tirées de leur contexte, en effet, ont alimenté mon lynchage médiatique. "L´Etat d´Israël est le seul où des snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles". Une phrase choquante? Sans nul doute. Mais les tirs de soldats israéliens contre des enfants, hélas, sont des faits avérés, évoqués par le quotidien israélien Haaretz depuis 2000. Des tirs délibérés, dont le journaliste britannique Chris MacGreal, pour l´hebdomadaire The Guardian, a notamment fait le récit détaillé dans un article paru le 29 juin 2005. Livrée en pâture à l´opinion comme une énormité, la phrase que j´ai écrite avait quelque chose de monstrueux, en effet: elle était vraie. Et parce qu´elle disait la vérité, elle heurtait le formidable déni de réalité qui entoure, dans les médias dominants, la politique israélienne.(6)

La deuxième phrase litigieuse est celle où j´évoque "les geôles israéliennes, où, grâce à la loi religieuse, on interrompt la torture durant le shabbat". Choquant, là encore? Le propos renvoyait à leur propre contradiction ces fervents partisans de l´Etat d´Israël qu´indigne, curieusement, l´inclination de certains pays à la défense de la religion. Mais le fait mentionné, lui, ne fait pas l´ombre d´un doute: il suffit de consulter le dossier établi par l´association israélienne de défense des droits de l´homme Bet´Selem. Lorsque la Cour suprême israélienne tenta de limiter l´usage de la torture pratiquée sur les prisonniers palestiniens, en 1999, les services secrets ont argué de l´urgence pour la justifier. Les plaignants ont alors fait observer que du vendredi midi au samedi soir, cette pratique était interrompue, ce qui relativisait singulièrement l´argument de l´urgence. Cette affaire est parfaitement résumée par Sylvain Cypel, ex-rédacteur en chef du quotidien Le Monde, dans son livre Les emmurés, paru aux éditions La Découverte en 2005, p.94, note 17. Chacun peut s´y référer et vérifier la véracité de mes propos. Mea culpa: j´avais oublié que les comparaisons les plus désobligeantes, aux yeux de l´establishment hexagonal, sont interdites à propos d´Israël mais vivement recommandées à l´égard des pays du "tiers-monde". Mon principal tort, plus que d´avoir enfreint le devoir de réserve, n´est-il pas d´avoir heurté de plein fouet la doxa occidentale? Après avoir mis en lumière le déni de réalité dont le discours dominant entoure les exactions israéliennes, il faut croire que c´en était trop? A mes dépens, j´ai fait la démonstration que la frontière entre ce qu´il est licite de dire et ce qui ne l´est pas, dans notre pays, n´a rien à voir avec le vrai et le faux".(6)

La prise de position courageuse de Jimmy Carter et le lynchage médiatique, le plaidoyer de Bruno Guigue me rappellent curieusement l´hystérie médiatique contre l´abbé Pierre coupable d´avoir interprété "dans le mauvais sens" le Livre de Josué concernant l´extermination et d´avoir entretenu une amitié avec Roger Garaudy qui sent le soufre...C´est le cas aussi de Pascal Boniface mis à l´index pour avoir parlé de l´impunité d´Israël. Les intellectuels pro-israéliens voire, pour certains, pro-sionistes même sur le tard, tirent sur tout ce qui bouge! Ils ont pour cela une arme redoutable, le monopole de l´antisémitisme et la singularité de la Shoah. Il faut aussi dire que ces intellectuels n´ont pas le recul nécessaire pour juger en toute impartialité les faits. Ils se veulent des donneurs de leçons empêchant toute critique réelle et suivie de l´Etat théocratique d´Israël. Il est vrai, et il faut saluer cela, que beaucoup d´intellectuels israéliens ont su se démarquer de la politique de leur pays pour des idéaux qui les honorent.

Bruno Guigue est sanctionné, Carter est insulté mais les Palestiniens sont toujours en train de souffrir. Curieusement, les BHL, Alain Finkielkraut, Jean Daniel et j´en passe, sont discrets quand il s´agit de parler des Palestiniens d´une façon franche et objective Dans les situations gênantes, entendons par là quand Israël dépasse la mesure... ils donnent des conseils aux Israéliens naturellement sans lendemain, mais ils auront assuré de leur point de vue "le minimum" en tant que gardiens de l´orthodoxie des droits de l´Homme... Ces intellectuels qui dictent la norme en France devraient nous dire leur sentiment quand un bébé meurt dans le ventre de sa mère, tué par une balle en plein front. Il ne peut y avoir de vérités, il y a la vérité. Les Palestiniens continueront d´être la cible des snipers israéliens. Un peuple se clochardise. Qui s´en soucie?


1.Henry Siegman - L´Ouragan Carter USA - 06-01-2007 http://www.thenation.com/
2.Hystérie aux USA contre Jimmy Carter 23 Avril 2008 http://libertesinternets.wordpress.com/
3.Jimmy Carter accuse Israël d´"apartheid" NouvelObs.com. 7 02 2008
4.Mariano Aguirre, Le Monde Diplomatique. Le président Jimmy Carter victime de la censure du lobby pro-Israël - Septembre 2007
5.Lettre de Nelson Mandela à Thomas L. Friedman, New York Times. 27.03.2001
6.Bruno Guigue: Ma faute? Avoir heurté de plein fouet la doxa occidentale, http://oumma.com/Ma-faute-Avoir-heurte-de-plein

Pr Chems Eddine CHITOUR
Ecole Polytechnique Alger



Lundi 28 Avril 2008
vdida2003@yahoo.fr

http://www.alterinfo.net/Le-Lobby-pro-israelien-ou-la-diabolisation-de-la-verite-sur-le-calvaire-du-peuple-palestinien_a19202.html?voir_commentaire=oui#com_499225


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